Alors que la COP 27 s'est achevée vendredi dernier sans qu'à aucun moment son rapport ne mentionne la sortie des énergies fossiles , alors que samedi des milliers de personnes sont descendues dans la rue, répondant à l'appel du collectif #NousToutes, et que dimanche a débuté au Qatar ce que certains désignent déjà comme " le Mondial de la honte" , nous sommes nombreux à nous demander ce week-end s'il est encore possible de changer la vie ...
CHANGER LA VIE : le grand Yak A et le petit Faucon !
Partant du constat unanime que les pays riches, alors même qu'ils ne constituent qu'un habitant sur huit sur cette planète, sont responsables de la moitié des gaz à effet de serre , nous continuons sans vergogne à saccager la Terre et l'avenir de nos enfants. Les tenants du verre à moitié plein cherchent des solutions alternatives, font du "greenwashing" ou parlementent dans des commissions en attendant un miracle ; les tenants du verre à moitié vide constuisent des bunkers, rêvent de transhumanisme et de réalité augmentée, s'enferment dans le métavers pour ne pas voir la catastrophe arriver ...
A défaut de changer la vie , ne pourrait-on pas faire un pas de côté et tenter de voir les choses un peu différemment ?
Commençons par observer la nature : le premier enseignement de l'automne n'est-il pas de "laisser tomber " ? L'arbre sait qu'il faut se détacher de ce qui est mort dans la feuille, la feuille morte sait qu'en se déposant au pied de l'arbre, elle enrichira la terre, nourrira les racines de l'arbre , permettra de nouvelles connections entre les individus de la forêt ... N'est-il pas temps pour notre humanité de laisser tomber certains modèles de croissance , devenus mortifères ?
Le second enseignement que l'on peut tirer du moment, on l'emprunte à la sagesse populaire en ce jour de ste Catherine : "A la Ste Catherine, tout bois prend racine !"
Ne peut-on imaginer qu'au lieu de faire feu de tout bois, l'humanité se penche sur ses racines et comme l'arbre, sans renoncer pour autant à croître et se multiplier, reprenne sa juste place en connexion avec le reste du vivant ? Peut-on encore espérer un printemps si l'on n'accepte pas l'automne et l'hiver ?